Contexte
Les activités anthropiques, notamment à travers d’importantes émissions de gaz à effet de serre (GES), et la déplétion des énergies non renouvelables jouent un rôle prépondérant sur la dégradation de notre environnement. Ces problématiques remettent en question le fonctionnement de nos sociétés et s’inscrivent de plus en plus dans les politiques nationales, européennes et mondiales. Dans cette optique des indicateurs, tels qu’il en existe déjà dans le secteur de l’automobile ou du bâtiment et permettant d’orienter le consommateur vers des systèmes de production/transformation alimentaires plus respectueux de l’environnement, émergent dans le secteur de l’agro-alimentaire. C’est notamment pour répondre à cette demande que la méthode bilan carbone et a été développée par l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) (http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=15730).La mise en place de ces indicateurs environnementaux doit être suffisamment sensible afin de permettre de différencier des filières de production/consommation contrastées pour pouvoir par la suite orienter clairement le choix des consommateurs (via une labélisation par exemple). Or les bases de données mobilisées par les bilans carbone ou les analyse de cycle de vie (ACV) sont souvent très globales, basées sur des données nationales voir supranationales. Si de telles données peuvent être pertinentes dans le cadre de schémas de production standardisés, mobilisés par des multinationales, il en va tout autrement lorsque l’on se focalise sur des filières agro-alimentaires qui présentent une forte articulation avec leur terroir comme c’est le cas pour les filières de production de ruminants. Ces approches visant à évaluer l’impact sur l’environnement des filières agro-alimentaires, dans leur globalité, étant relativement récentes (Redlingshöfer, 2006 ; Schlich et al., 2006), il y a encore un réel manque de références dans ce domaine. Les données nécessaires à l’analyse de l’ensemble de la filière ne sont, par ailleurs, pas toujours simples à obtenir (Mathijs et al., 2006).
Le secteur de l’élevage est, quant à lui, régulièrement pointé du doigt pour ses contributions aux émissions de gaz à effet de serre (GES) et donc au réchauffement climatique. Or, pour répondre à la demande croissante de la population mondiale, on s’attend à un doublement des productions d’ici 2050. En Région Wallonne, l’élevage représente 60,3% de la valeur de la production agricole et horticole (DGO3, 2009). En effet sur les 16 557 exploitations wallonnes, 11 495 pratiquent l’élevage et emploient 15 319 personnes (Direction Générale statistiques et informations économiques, 2006).
Or, la pression que l’élevage bovin exerce sur son environnement dépend largement des pratiques qui y seront mobilisées que ce soit en termes de gestion des engrais de ferme et de fertilisation ou de la conduite de l’alimentation du troupeau. A titre d’exemple, en ce qui concerne les GES, la mobilisation de prairies permanentes, qui représentent 347 716 ha, soit environ 46% de la surface agricole utile (SAU) wallonne, permet de contrebalancer, suite au stockage de C observé dans ces agro-écosystèmes, une partie non négligeable des émissions de GES du troupeau (Dollé, 2009).
L’objectif du présent projet est dès lors d’inventorier les facteurs d’émissions et les équations spécifiques à notre filière production-transformation de viande bovine afin de pouvoir les implémenter dans une analyse de cycle de vie. Cette analyse permettra de prendre en compte la diversité des pratiques afin d’identifier des voies d’amélioration continues des pratiques et de conseiller les acteurs de la filière en ce sens. Les catégories d’impact qui seront prises en compte sont les émissions GES, la consommation d’énergies fossiles, les processus d’eutrophisation et d’acidification, l’occupation des terres et la déplétion des ressources en eau.
Objectifs
L'objectif de cette étude est d'acquérir la méthodologie et d'adapter, au contexte belge, les référentiels mobilisés pour définir l'empreinte environnementale de la viande bovine. Cette empreinte environnementale intégrera les impacts suivants : GES, consommation d’énergies fossiles, eutrophisation, acidification, occupation des terres, épuisement des ressource en eau.Pour réaliser cet objectif, l'analyse du cycle de vie des systèmes de production de viande bovine sera utilisée. La finalité de l'étude sera :
- De pouvoir encadrer/conseiller les intervenants de la filière (bovine) (agriculteurs, grossistes et distributeurs) vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue.
- De pouvoir apprécier, d'année en année, l'évolution de l’impact exercé par les différents maillons de la filière de production/transformation de la viande bovine belge.
Résultats attendus
Arriver à certifier les efforts environnementaux et pouvoir les communiquer vers les consommateurs.Pouvoir conseiller et orienter les acteurs de la filière de production de la viande dans une démarche de certification environnementale.
Contribution
Partenariat scientifique du projetPartenaires
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4431 Loncin
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Coordinateur hors CRA-W
Robert Sartiaux ACOSEC scrl 4, rue de l'économie 4431 Loncin Tél. : +32 04/338.58.84 Fax :+32 04/338.58.84 Email :robert.sartiaux@acosec.beFinancement
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