le « bon père de famille » combat les mauvaises herbes, car il sait que les laisser fleurir et fructifier prépare les ennuis pour les saisons à venir. C’est impératif, il faut maîtriser les mauvaises herbes. Ces dernières n’ont pas -ou très rarement- d’ennemis naturels capables de les empêcher de nuire. La lutte contre ces organismes nuisibles aux cultures utilise donc fréquemment des herbicides. Lorsque les conditions météorologiques s’y prêtent, des outils aratoires peuvent également participer à la destruction des jeunes mauvaises herbes. Mais, on aurait tort de ne raisonner qu’en termes de « désherbage » chimique ou mécanique. En effet, la flore adventice d’un champ résulte du système de culture, dont chaque élément influence la dynamique des plantes adventices. En fonction de la rotation des cultures, du régime de travail du sol, et de la gestion de l’interculture, la flore peut varier en composition et en volume. Des leviers agronomiques peuvent être actionnés pour limiter le développement des mauvaises herbes les plus gênantes. Ainsi, des essais menés depuis quatre ans sur le vulpin des champs ont montré que tant les levées que la production de semences de cette graminée décroissaient drastiquement en fonction du recul de la date de semis. Le labour exerce lui aussi un effet dépressif sensible sur les populations de vulpins. Bon à savoir, pour qui est confronté à des terres fortement colonisées, surtout si la proportion de vulpins résistants aux herbicides y est élevée !
Par ailleurs, plantes adventices et cultivées sont en compétition pour la lumière. Dans diverses cultures, des programmes de sélection visent à créer des variétés couvrant rapidement le sol, pour limiter la germination des indésirables.
Leviers agronomiques, chimiques, mécaniques, génétiques : par diverses voies, la lutte intégrée contre les mauvaises herbes progresse.