11 Avril 2023

Pré-/Post-récolte Hagberg : Prégermination physiologique et maturité des céréales

Récolter les céréales alimentaires à maturité

Les voies de valorisation alimentaires des céréales exigent une récolte à maturité du grain. Ce point est essentiel pour lui garantir des propriétés technologiques optimales au niveau de la qualité de sa protéine et de son niveau d’activité enzymatique ainsi que de son poids à l’hectolitre. Or la peur de ne plus pouvoir moissonner à cause d’averses qui n’en finiraient plus prend souvent le dessus lors d’un début d’été humide ou après une année problématique à ce niveau.

 

La maturité du grain et sa prégermination physiologique est suivie sur base du temps de chute de Hagberg sur des prélèvements de grains avant et après la date optimale de récolte. Ce suivi est réalisé sur le froment, l’épeautre, le blé dur, l’orge brassicole et l’avoine. Avant la date optimale, les grains présentent une activité enzymatique trop importante, des protéines pas assez matures et un poids à l’hectolitre encore trop bas. De plus, des grains récoltés immatures, c’est-à-dire bien avant l’optimum, vont encore respirer et donc être la source de problèmes sanitaires pendant le stockage. Après la date optimale dans conditions humides et de faible température saisonnière, les grains risquent d’entamer plus ou moins rapidement leur prégermination physiologique. Pour se faire, les grains produisent d’importantes quantités d’enzyme comme l’alpha-amylase. Celle-ci est mesurée par le temps de chute de Hagberg. Une faible valeur pour ce temps de chute correspond à une valeur élevée d’alpha-amylase. De plus, certaines mycotoxines (comme la zéaralénone) sont produites par les agents la fusariose des épis sur les grains en surmaturité.

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Les suivis de prégermination physiologique et maturité du grain sont communiqués chaque année dans le Livre blanc des céréales de septembre ainsi qu’à sa présentation orale. Des avertissements sont émis en cours de saison lorsque l’année est critique à ce niveau. Ils sont primordiaux car l’ajout d’une faible quantité de grains prégermés engendre le déclassement de tout un lot.

 

Ces suivis sont menés en partenariat avec le CePiCOP.