Du
17 Avril
au
31 Décembre 2012

La valorisation du lupin dans les filières animales

La valorisation du lupin dans les filières animales

Contexte

Les productions animales sont largement tributaires de l'importation de tourteau de soja comme source de protéines alimentaires. La dépendance de l'Europe envers la production de soja américain ne permet pas de garantir la sécurité d'approvisionnement ni l'absence de contaminant ou d'OGM. La relance d'un plan d'autonomie en protéines végétales au niveau communautaire est dès lors nécessaire, surtout dans le cadre d'une production en filière de qualité différenciée. Par ailleurs, le développement des protéagineux s'inscrit parfaitement dans une stratégie de développement durable. Leurs cultures présentent en effet un grand intérêt pour le maintien de la structure des sols et sont peu exigeantes en intrants et produits phytosanitaires. Le lupin, plus riche en protéines (36% MS) que le pois (24% MS) et la féverole (28% MS) est le protéagineux le plus susceptible de remplacer le tourteau de soja dans l'alimentation animale.

Objectifs

Le premier objectif du projet est d'étudier les possibilités de substituer le tourteau de soja par du lupin dans l'alimentation des animaux de rente, à savoir la vache laitière, le taurillon Blanc Bleu Belge culard, le porc en période de croissance-engraissement et la volaille de chair. Dans un second temps, le projet a pour ambition de proposer diverses stratégies alimentaires permettant d'améliorer la valorisation du lupin et/ou d'accroître les quantités maximales pouvant être incorporées en alimentation animale.

Résultats obtenus

Les résultats de la première subvention ont montré que le lupin (graines) pouvait substituer l'entièreté du tourteau de soja dans l'alimentation de la vache laitière haute productrice lorsque la graine était distribuée sous une forme grossièrement moulue. La taille optimale des particules permettant de limiter la dégradabilité ruminale tout en optimalisant la digestibilité des nutriments dans l'intestin grêle est d'approximativement 4.0 mm; ce qui correspond à un concassage grossier de la graine. Un autre essai a permis de déterminer les principales modalités pour réaliser un ensilage mixte lupin/maïs dont la valeur nutritionnelle est apparue nettement meilleure que les fourrages classiquement distribués, permettant de ce fait une économie substantielle de concentré protéique pour des niveaux de production similaires La qualité de la protéine du lupin est également similaire à celle du tourteau de soja pour le porc en croissance-engraissement, mais certains constituants agissant en tant que facteur antinutritionnel, comme les α-galactosides, peuvent limiter les performances zootechniques des animaux. Ces molécules semblent essentiellement néfastes chez les porcs de moins de 50 kg. A notre conaissance, il n'existe pas de moyen rentable pour les neutraliser. En présence de galactosidase, les essais ont montré que la variété 'Lublanc' est bien adaptée à l'alimentation procine. Enfin, le lupin peut substituer en partie seulement le tourteau de soja dans l'alimentation de la volaille de chair, en raison de sa richesse et de la complexité chimique des fibres. L'addition de cocktail enzymatique dans les régimes n'a pas permis d'accroître la valorisation du lupin par le poulet de chair.

Contribution

Responsable du projet - Coordination

Partenaires

o Faculté universitaire des Sciences agronomiques, Gembloux, Unité de Zootechnie et Unité de Chimie Biologique Industrielle. o ENESAD, Dijon, France

Coordinateur hors CRA-W

CRA-W

Financement

  • SPW - DGARNE

Team