Réunis par des valeurs communes, un consortium d’acteurs s’est formé pour construire, à la demande de l’administration, un outil de diagnostic de la qualité des sols wallons. Dans un esprit d’innovation, de pragmatisme et de transversalité, ils ont trois ans pour mener cette action à bien. Un de leurs défis est d’intégrer les parties prenantes de l’écosystème « sol » wallon dans la construction de l’outil. C’est l’objectif du forum qu’ils ont organisé ce 11 avril 2024 à Louvain-la-Neuve et qui lance le début du projet.
Le cahier des charges du projet stipule trois objectifs. L’IQSW doit permettre : 1) d’orienter l’utilisation du sol vers une affectation future en phase avec son état de qualité actuel, 2) d’alimenter la réflexion sur la restauration des sols dégradés et 3) d’enrichir le volet « sol » des études d’incidences environnementales (EIE) ou des rapports d’incidences environnementales (RIE). En parallèle, un outil simplifié à destination du grand public est prévu. Son principal objectif est la sensibilisation à l’importance des services que le sol rend aux sociétés humaines (régulation climatique, régulation du cycle de l’eau, production alimentaire, etc.) et au fait que la ressource « sol » est finie (non renouvelable).
Plus de 200 parties prenantes ont répondu présent. Elles sont issues de secteurs variés, privés ou publics, enseignement, recherche, laboratoires, bureaux d’études, immobilier, agriculture, forêt, aménagement du territoire, environnement, nature…
Consultez la Synthèse des échanges avec les parties prenantes
Afin de lancer les débats, onze acteurs ont présenté leurs besoins et craintes quant à la sortie de ce nouvel outil de gestion. S’en est suivi une séance de questions/réponses avec l’assemblée afin que tous les acteurs présents puissent s’exprimer. Ce débat a apporté quelques certitudes : tous les secteurs reconnaissent le besoin de mieux préserver, voire restaurer la qualité des sols. Néanmoins, la matière est complexe et de nombreux intervenants ont des vues et des intérêts différents. Si elle entre en vigueur, la nouvelle directive européenne sur la surveillance et la résilience des sols offrira un cadre permettant de mieux protéger les sols et les services qu’ils prodiguent face aux menaces de dégradation (artificialisation, pollution, érosion, perte de biodiversité, perte de matière organique...).
Les réflexions seront approfondies dans la suite du projet via l’établissement de sous-groupes de travail thématiques, définis par types d’usages du sol (naturel, agricole, urbain...). Un questionnaire d’intention a été distribué à cet effet. Il est encore possible de nous communiquer vos craintes et vos attentes quant au développement de l’indicateur et/ou vous impliquer activement
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