Alors que la productivité du travail en élevage agricole a fait d’énormes progrès, la charge de travail n’a cessé de croître ces dernières décennies, entrainant une dégradation de la qualité de vie au travail et de l’attractivité du métier. Pourtant, les nouvelles générations d’éleveurs sont particulièrement sensibles à l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée.
L’organisation du travail est un levier pour atteindre cet équilibre et améliorer la qualité de vie des éleveurs. Pour mieux comprendre la charge de travail en bovins viandeux et ses facteurs d’influence, 70 fermes wallonnes aux pratiques d’élevage diversifiées, ont été consultées dans le cadre d’une enquête. Une fiche sur le travail en élevage de bovins viandeux résume les chiffres clés de l’étude.
Le travail d’astreinte, qui comprend les tâches quotidiennes et obligatoires et qui est lié aux soins du troupeau (alimentation, veaux, paillage, …), a été étudié de façon plus approfondie. Il représente 66% du temps de travail comptabilisé dans l’étude et constitue dès lors une priorité pour améliorer les conditions de travail. Si le travail d’astreinte annuel requis par une vache allaitante et sa suite est de 25h30 en moyenne, il très variable d’une exploitation à l’autre.
Les résultats de l’étude ont été présentés aux éleveurs-participants et discutés, par groupes de 8, afin d’éclairer les variations observées avec leur expérience du terrain. Ce travail a contribué au développement d’un outil permettant aux éleveurs d’estimer le temps de travail requis par l’atelier allaitant, selon leurs pratiques d’élevage. L’outil propose un temps de travail théorique pour aider les éleveurs et leurs conseillers à prendre en compte le travail dans leurs réflexions quotidiennes et lorsque des changements sont envisagés (agrandissement, changement de pratique, …).
Cette étude a été réalisée en collaboration avec le CGTA et Elevéo.