Avec l’augmentation de la taille des exploitations, les agriculteurs ont de plus en plus de travail et sont de ce fait demandeurs d’information sur l’organisation de celui-ci. La participation de près de 200 personnes lors des journées de conférences organisées fin novembre (*) dans le cadre de ce projet confirme ce constat.
L’étude DuraLait a réalisé un audit « travail » dans une septantaine d’exploitations laitières. Il en ressort que le temps de travail est problématique pour près de 65% des exploitants. La traite, représentant 52% du travail quotidien, pose souvent problème car trop souvent la taille de la salle de traite n’a pas suivi l’augmentation de celle du troupeau. Cela conduit à des temps de traite très variables selon les situations : de 2 à 8 min par vache et par jour.
Différents éléments peuvent expliquer les différences de temps de travail entre les exploitations (la taille, la main-d’œuvre,…) mais surtout le comportement de l’éleveur et la façon d’aborder son travail (simplificateur, efficient, perfectionniste). De plus, la notion de travail est abstraite et élastique, ce qui en fait une notion difficile à aborder. En effet, le temps consacré à une tâche dépend fortement du temps disponible pour la réaliser ; une même tâche peut être effectuée plus ou moins rapidement selon le temps dont dispose l’agriculteur.
En outre, une conjoncture d’éléments peut conduire à des situations plus précaires au niveau de l’organisation du travail. Par exemple, les éleveurs seuls sur la ferme gèrent généralement une exploitation de taille importante. De ce fait et malgré leur efficacité, ils sont dans des situations difficiles avec peu de temps disponible. Idéalement, la taille de l’exploitation ne devrait pas dépasser 50 vaches laitières par personne afin de préserver de bonnes conditions de travail et disposer de suffisamment de temps libre pour sa famille.