Un essai reposant sur des pratiques innovantes et agroécologiques.
Pour ce faire un essai système longue durée est mis en place, en production biologique, sur le site de Libramont afin de tester trois niveaux d’articulation entre cultures et élevage. Ceci se traduit par une proportion de 0, 30 ou 70% de prairies permanentes dans le parcellaire. Des ruminants, issus d’un croisement terminal, sont élevés et engraissés sur les systèmes avec 30 et 70 % de prairies sur base des produits issus des prairies et des co-produits/résidus issus du système de culture. Dans le système de culture, une rotation a été définie pour maximiser la production d’alimentation pour l’homme. Des leviers agroécologiques sont mis en œuvre (intercultures, réduction du travail du sol, mobilisation d’animaux capables de valoriser des fourrages grossiers, choix variétaux, …) notamment pour minimiser l’utilisation d’intrants.
Qu’en attendre ?
A l’aide notamment de l’outil DECiDE, une première estimation des performances attendues a été calculée. Il en ressort que, hors stockage-déstockage de carbone dans les sols, les émissions des gaz à effet de serre seraient, en fonction des systèmes, de 3 à 50 kg de CO2 eq par kg de protéines produites alors qu’actuellement, pour un système allaitant classique on estime qu’elles sont supérieures à 100 kg de CO2 eq par kg de protéines.
Cette évaluation sert de guide. Elle doit toutefois être éprouvée à la réalité de terrain qui pourrait être tout autre (difficulté d’implantation, voire déclassement de cultures, …). Grâce aux essais mis en place, d’ici quelques années, nous en saurons nettement plus sur la performance réelle et la résilience des différents systèmes ainsi que l’intérêt des leviers permis par l’articulation d’ateliers animaux et végétaux.
Un peu plus encore
L’essai mis en place se veut également un support à la transition vers des systèmes plus durables : il permet à la fois de tester des pratiques agricoles innovantes mais également d’alimenter des réflexions quant aux freins à la transition vers des systèmes multi-performants.