Une des actions de la Cellule bio du CRA-W est de recenser les besoins des acteurs du secteur afin d'en dégager les priorités pour la recherche. Dans ce cadre, la Foire de Libramont offre d'excellentes opportunités pour échanger avec les agriculteurs. En 2017, une enquête sur la production de viande bovine en agriculture bio a été menée lors de la Foire avant d'être poursuive sur le web. Ouverte de la fin juillet à début septembre, l’enquête a recueilli un total de 44 réponses, lesquelles proviennent d'éleveurs bovins travaillant en agriculture biologique engraissant des bovins ou intéressés par l'engraissement de bovins.
Quels résultats ?
Quatorze races ont été recensées comme étant d'intérêt. Parmi ces races, la race Limousine rassemble l'intérêt de 45 % des répondants. Viennent ensuite les races Blanc-bleu, Blanc-bleu mixte, Angus, et Salers, qui marquent l’intérêt de 11 à 14 % des répondants, suivies par la Blonde d’Aquitaine et le Charolais avec 9 et 7 % des répondants, respectivement.
En ce qui concerne les types de bovins d'intérêt pour l'engraissement, 82 % des répondants sont intéressés par l’engraissement de taurillons. Les vaches de réforme et génisses intéressent 70 et 45 % des répondants, respectivement. Viennent enfin les veaux et bœufs, lesquels rassemblent l'intérêt de 25 et 20 % des répondants, respectivement.
Quant aux créneaux de commercialisation, la vente directe à la ferme est pratiquée par 43 % des répondants. La commercialisation via un groupement est également une pratique courante, 32 % des répondants écoulant toute ou une partie de leur production via une coopérative et 34 % en grande surface via un groupement de producteurs.
Enfin, toutes les questions liées à l’autonomie alimentaire préoccupent le panel des répondants, qu'il s'agisse de l'engraissement au pâturage, de la substitution du soja bio par d'autres sources de protéines, ou de la finition avec des produits locaux. Aussi, les répondants souhaitent des références pour l'engraissement de bovins, que ce soit en termes de performances technico-économiques, de qualité des carcasses et de la viande, ou d'impact environnemental, avec une mise en avant sensible du coût lié à l’engraissement.
Retrouvez les résultats de l’enquête dans le document à télécharger ci-dessous.