Le CRA-W et BioForum organisaient le 29 mars dernier une journée d’échanges pour les éleveurs de porcs belges et leurs conseillers dans le cadre du projet européen PPILOW. Par une approche collective multi-acteurs, ce projet a œuvré pendant cinq années à améliorer le bien-être des porcs et des volailles en élevages plein air et biologiques.
Aujourd’hui, le projet touche à sa fin et propose des stratégies et leviers techniques mobilisables dans les exploitations. Ces derniers ont été présentés à l’assemblée au cours de la matinée puis illustrés par la visite de la Ferme bio de Vleterbeek l’après-midi (POPERINGE).
En quelques mots, on retiendra que l’élevage de porcs mâles non castrés est une des alternatives à la castration chirurgicale mais nécessite un véritable investissement de l’ensemble de la filière (éleveurs, abattoirs, transformateurs, consommateurs) pour aboutir à une stratégie pertinente mobilisable à l’échelle de la Belgique. La typicité de la viande de mâles non castrés reste un point sensible pour les opérateurs de la filière.
Un autre sujet abordé est la diminution du taux de pertes chez les porcelets par des actions visant à améliorer leur robustesse, que ce soit par la génétique (avec des races moins prolifiques) ou par le management des animaux. La problématique des injections de fer a particulièrement été discutée car il s’agit d’un défi auquel doit faire face la filière porcine bio. Des résultats prometteurs ont été présentés par INAGRO mais nécessitent d’être approfondis et adaptés aux conditions de terrain pour être vulgarisés dans les exploitations.
La visite de la Ferme bio de Vleterbeek a permis d’explorer la question du logement de la truie après la mise-bas. Des huttes mobiles – basées sur le système VANGGAARD – ont été adaptées, améliorées pour correspondre aux conditions belges de production. L’une d’entre elles est en phase de test dans l’exploitation. Au cours de la visite, la question de fabrication d’aliments à la ferme a également été abordée, l’éleveur ayant investi pour pouvoir mélanger à façon les matières constituant l’alimentation de ces animaux (épeautre, triticale, pois, CCM, co-produits de châtaignier, soja, …).