Contexte
L’approche générale de ce projet est la valorisation de la recherche sur le bambou au travers d’un échange entre des experts issus de pays européens et de pays en développement.De plus, le Département de Génie rural est chargé de la réalisation d’essais sur l’utilisation du bambou comme source d’énergie.
Objectifs
- Créer un centre de connaissance encourageant une coopération bilatérale entre l’Europe et les pays en développement de manière à favoriser la recherche scientifique internationale sur le bambou ;- identifier les conditions socio-économiques et environnementales ainsi que les stratégies de mise en œuvre nécessaires à la validation commerciale et industrielle de la recherche sur le bambou en tant que substitut du bois et source d’énergie renouvelable ;
- déterminer la recherche à court et à long terme afin d’introduire les technologies du bambou sur le marché mondial tout en assurant son développement durable.
Description des tâches
Etablir un réseau regroupant des industries, des institutions scientifiques et des universités se concentrant sur la Recherche Thématique du Bambou (RTD) de manière à :- améliorer la coopération entre les organisations de recherche et les industries en Europe et dans les pays en développement ;
- faciliter l’accès des centres de recherches et des industries de l’Union Européenne aux connaissances scientifiques sur le bambou dans les pays en développement ;
- s’engager dans des recherches avancées sur la biotechnologie du bambou ;
- simplifier et améliorer l’échange des connaissances sur le bambou au travers de réunions, d’internet et de bases de données en ligne ;
- créer un forum public au travers duquel la communauté scientifique peut susciter et se concentrer sur de nouvelles propositions de recherche.
Développer un « Centre de connaissance sur la Recherche Thématique du Bambou » sur internet afin de :
- rassembler et renforcer des données socio-économiques et environnementales pertinentes sur le bambou ;
- réaliser un inventaire de pointe sur les développements biotechnologiques du bambou ;
- diffuser les résultats des recherches sur le bambou ayant un intérêt pour l’industrie et l’environnement ;
- informer davantage le public sur les aspects environnementaux, économiques et industriels du bambou.
Identifier les demandes et les besoins de l’industrie dans le domaine de la recherche sur le bambou afin de :
- réaliser une matrice des génotypes de bambou, des techniques de sylviculture, des procédés industriels et des produits ;
- détecter les problèmes non résolus, les lacunes au niveau de la connaissance et les potentialités du marché ;
- proposer des idées afin de résoudre les problèmes techniques liés à la recherche sur le bambou et développer des projets de recherche thématiques innovants et intéressants au niveau du coût ;
- initier un programme de transfert des technologies basé sur la biotechnologie du bambou et la technologie du bois ;
- identifier les opportunités d’une participation européenne dans des projets
de recherche thématiques sur le bambou dans les pays du tiers monde.
Résultats obtenus
Au sein de ce projet, le DGR assure la coordination du groupe de travail « Le bambou, une source de bioénergie » et est partenaire du groupe de travail « Sylviculture et Récolte ».Des essais de combustion et de conditionnement du bambou ont été réalisés. Il apparaît que, d’un point de vue technique, les postes broyage et séchage du bambou sont les points clés de l’utilisation énergétique de cette source de biomasse.
En raison de la variabilité morphologique importante existante entre les espèces de bambou, il est illusoire de vouloir définir une seule méthode de récolte.
Pour les espèces de petite taille, ayant un diamètre inférieur à 8 - 10 cm, on peut envisager l’utilisation de machines conçues dans les pays scandinaves, pour le taillis à courte rotation. Ces techniques impliquent la coupe à blanc (dumoins partielle – récolte par bande par exemple). De plus, conçues à partir de machines agricoles ces récolteuses doivent être utilisées sur des surfaces relativement plane. Ces restrictions, en plus du coût de la main d’œuvre, mènent, en pratique, à utiliser ces techniques principalement dans les conditions européennes.
Pour les espèces plus grandes, ayant un diamètre supérieur à 8 - 10 cm, on peut utiliser des récolteuses forestières, même dans des conditions tropicales. Néanmoins, en plus de la difficulté de sélectionner des tiges matures, cette solution nécessite une disposition spéciale des plantations ou des formations de bambou permettant l’accès au matériel de récolte.
Ce type de disposition (routes ou sentiers) est aussi nécessaire pour les produits forestiers. De plus, ce réseau de sentiers a l’avantage de faciliter l’extraction et le transfert du matériel pour acheminer l’équipement.
La productivité du bambou (Phyllostachis vivax) cultivé à des fins énergétiques a été mesurée dans des conditions belges. Pour cette espèce, une production de plus de 10 tonnes de matière sèche par hectare et par an semble raisonnable.
Ce qui est sensiblement plus élevé que d’autres cultures ligneuses, cultivées dans des conditions semblables.
Partenaires
University of the Philippines at Los Banos (Philippines), Fitotec-Technologias Ambientais (Portugal), International Network for Bamboo and Rattan (Chine), Universiteit Gent (Belgique), University of Wales-Bangor (UK), Imperial college of Science Technology and Medicine (UK), University Sains Malaysia (Malaysie), Bundesforschungsanstalt für Forst-und Holzwirtschaft (Allemagne), University of Hamburg (Allemagne), CAB International (UK), Forest Research Institute of Malaysia (Malaysie), Centre de Recherches agronomiques de Gembloux (Belgique), Centre Technique du Bois et de l’Ameublement (France)Coordinateur hors CRA-W
TEMMERMAN Michaël (Attaché scientifique)Département Génie rural
Chaussée de Namur, 146
B-5030 Gembloux
Téléphone direct :62 71 57
Téléphone département :+ 32(81) 61 25 01
Fax département :+ 32(81) 61 58 47
E-mail :temmerman@cra.wallonie.be
Financement
- Commission Européenne
- Oprins Plant N.V
Team
