Contexte
Une gestion raisonnée des résidus de culture ainsi que du travail du sol est indispensable car ils conditionnent le taux de matière organique du sol et sa distribution. Or ces derniers influent à leur tour les organismes vivant dans le sol, la structure du sol, les flux d’eau, la minéralisation de l’azote, les cycles biogéochimiques, les émissions de gaz à effet de serre, la séquestration du carbone, l’énergie nécessaire pour effectuer les travaux du sol, les populations d’adventices, les agents pathogènes, les parasites des cultures et in fine le rendement des cultures, la qualité des produits récoltés, leur aptitude à la transformation et à leur valorisation.
Ce projet s’intègre donc parfaitement dans la notion d’agriculture durable, avec pour objectif de se diriger vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement.
Objectifs
L’objectif général du projet est l’étude des conséquences agronomiques et environnementales de l’utilisation de techniques de travail du sol simplifié (non labour) et de l’incorporation au sol des résidus de culture.
Pour ce faire, plusieurs disciplines vont être combinées au sein de mêmes parcelles afin de mettre en évidence des interrelations entre :
- la structure du sol et la matière organique restituée;
- la minéralisation, le dégagement de CO2, l’infiltration de l’eau, l’activité biologique…
Résultats attendus
L’originalité de ce projet réside dans la coopération entre de nombreux partenaires travaillant dans des disciplines très variées.
La mise en place des parcelles d’essai a été faite de façon à ce que les différentes données puissent être confrontées les unes aux autres. Ainsi, les cartes pénétrométriques (complétées des observations réalisées sur les profils culturaux) permettront d’améliorer l’interprétation des résultats concernant l’infiltration et la répartition de l’eau dans le sol, la présence ou non d’organismes vivant dans le sol (insectes, vers de terre mais aussi micro-organismes), la respiration du sol,…
Des recoupements similaires pourront également être faits grâce aux informations sur les teneurs en azote des différents horizons du sol et donc sur la mobilité et la disponibilité de l’azote minéral suite aux modes de gestion des matières organiques (restitution ou exportation, enfouissement ou mélange superficiel).
Contribution
L’unité 9 du CRA-W apporte ses compétences au niveau :
- de la caractérisation de l’état structural du sol;
- du suivi de la libération de l’azote dans le sol et de sa récupération par les cultures.
L’évolution des profils azotés en sol nu et en sol cultivé est suivie pendant toute la saison culturale et les flux sol/ plante en N minéral sont déterminés.
Une approche descriptive de l’état structural du sol est obtenue par la mise en place de profils culturaux (fosse d’observation orientée perpendiculairement au travail du sol).
L’état structural du sol est également étudié de manière quantitative par l’utilisation d’un pénétromètre. De cette manière, des cartes de résistance à la pénétration peuvent être élaborées.
Coordinateur hors CRA-W
CRA-W, Unité Fertilité des sols et protection des eaux ULG-Gbx ABT, Unité Phytotechnie des Régions tempérées ULG-Gbx ABT, Unité Physique des Biosystèmes ULG-Gbx ABT, Laboratoire de Géopédologie ULG-Gbx ABT, Unité Mécanique et Construction ULG-Gbx ABT, Unité Hydrologie et Hydraulique Agricole ULG-Gbx ABT, Unité Biologie animale et microbienne ULG-Gbx ABT, Unité Statistique, Informatique et Mathématiques appliquées ULG-Gbx ABT, Unité Entomologie fonctionnelle et évolutive ULG-Gbx ABT, Ferme expérimentaleFinancement
- CRA-W - apport loi Moerman