Ce second portrait est l’occasion de découvrir la curiosité, l’entêtement et la « paresse raffinée » que Pol met en avant dans son quotidien d’agriculteur. La courbe du temps dévoile comment les générations se succèdent dans un même paysage à travers sa courbe du temps.
Le portrait illustre également sa vision du maintien d’une ferme modeste. Par sa pratique, il nous pousse à réfléchir les investissements, la gestion du troupeau et la longévité de carrière des animaux peu commune. Ce jeune agriculteur veille à un rythme de travail qui lui laisse le temps de prendre le temps d’admirer le milieu dans lequel il s’inscrit, d’observer les dynamiques du vivant pour conserver une place pour “laisser faire la nature”…
Pour rappel, ces portraits, à la croisée des sciences humaines et agronomiques, ont pour objectif de refléter le témoignage des expériences des agriculteur.rice.s et permettre une analyse sociologique de la transmission. Les images produites s’inscrivent dans le cinéma du réel et permettent de ne céder ni à l’idéalisation romantique de la ferme ni au choc de la polémique du bashing de l’agriculture. Montrer la vie et le métier de ces hommes et femmes au plus proche du concret et du quotidien permet de s’extraire de ces positions tout en promouvant l’agroécologie pour ce qu’elle est au jour le jour dans sa dimension pratique et sa diversité de formes et de savoirs.