Autonomie alimentaire, d'une part et création d'une valeur ajoutée sur le produit, d'autre part, constituent deux leviers majeurs pour améliorer l'efficience économique en élevage bovin viandeux biologique.
Cependant. face aux attentes du marché en matière de qualité organoleptique de la viande, viser l'autonomie en engraissement et finition des bovins n'est pas chose aisée.
Par ailleurs, dans un contexte global, l'élevage bovin est largement décrié pour sa contribution aux changements climatiques par ses émissions de méthane, en particulier.
Dans ce cadre, le CRA-W a investigué durant trois années la production de veau rosé sous trois angles, zootechnique, économique et environnemental.
Conclusion de l'étude
Notre étude suggère que la production de veaux rosés au pâturage constitue une alternative intéressante pour produire de la viande bovine en agriculture biologique.
Le veau valorise des ressources locales, à commencer par l'herbe de prairie. Il présente des performances animales satisfaisantes avec un apport de concentrés relativement faible. L'engraissement des Jeunes veaux apparaît techniquement simple, tandis que le prix offert pour la viande est intéressant. Enfin, la production de viande à l'herbe respecte le bien-être des animaux et répond par-là aux attentes sociétales en la matière. Finalement, du point de vue technicoéconomique, la faisabilité de la production de veau rosé apparaît dépendante de l'existence d'une filière de commercialisation pour ce type de viande. Notre expérience suggère par ailleurs qu'il est plus facile de commercialiser des veaux finis en automne plutôt qu'en été.
Notre étude fournit également des références quant aux émissions de méthane des vaches et veaux, en particulier, durant la saison de pâturage. Ces références seront utilisées en recherche afin d'établir l'impact environnemental de différents systèmes de production et ainsi pouvoir soutenir le secteur de l'élevage bovin dans ses choix et décisions.
Plus d'informations : Itinéraires BIO 62 - janvier/février 2022