Quatre indicateurs doivent être considérés :
1° Le prix d'équilibre (court terme) est le prix de vente minimum du produit pour couvrir les charges de production, les annuités et la rémunération des exploitants. C'est un repère pratique pour se situer par rapport au marché et estimer la capacité de résistance de l'exploitation en trésorerie.
2° Le coût marginal (court terme) permet de calculer le coût des litres de lait supplémentaires produits et de déterminer l'intérêt de produire plus. Il est fonction des caractéristiques de l'entreprise et des rapports de prix.
3° Le prix de revient (moyen terme) est un indicateur de la compétitivité de l'atelier lait de l'entreprise sur lequel l'exploitant peut influer. Il doit être calculé pour chaque exploitation en fonction du contexte spécifique.
4° La marge de manœuvre (long terme) : dans un contexte de variabilité, l'exploitant devra raisonner la rentabilité de son entreprise et la gestion de sa trésorerie dans un intervalle de 15 à 20 % autour d'un prix pivot. Cela dégage une marge de manœuvre qui peut servir à augmenter les réserves et/ou à investir pour améliorer la compétitivité ou la flexibilité de l'exploitation.
Les producteurs disposent de plusieurs leviers d'actions : optimiser la production, produire plus (après analyse du coût marginal), diversifier (transformation à la ferme ou valorisation de certains atouts de l'exploitation), se regrouper entre agriculteurs (améliorer l'efficacité du travail et des moyens de production), se spécialiser (améliorer ses performances).
En conclusion, il est nécessaire d'évoluer vers une gestion entrepreneuriale des exploitations en utilisant les bons outils.
(Présentation : www.filierelait.be/colloque2011).
C. Bauraind, Chargée de projet à la FLPLW d'après J-M. Séronie (Colloque FLPLW du 30/03/11).